6/27/2008

parler de danse puis dormir...


Toujours tu parles capturant mes doigts, toujours je danse et je gémi un petit peu le visage plein de larmes les yeux de lunes d'avril, et tu arrives à l'orée des saisons comme moi je sens bon. Toujours je me pare comme si le train arrivait nous chercher. Et, les cheveux de plumes lacérant les dunes le rire aux lèvres mettant le feu à Rome. La peau offrande le silence parfumant feuilles et fleurs d'un aura sacrilège.

Ai-je déjà crié combien tes coups à mes hanches m'avaient clouée au rêve ?

T'ai-je gémi au somment des mirages fontaines combien je voulais être à toi ?

Je ne crois pas, assise entre toutes ces photos ombres et notes de musique, je me suis tue. Préférant l'achêvement de ton souffle entre mes jambes, souhaitant plutôt te voir m'enlacer de ton regard vitrine, où je me voyais belle et tendre, où tu as caresser mon ventre et aimé ma détresse.

Toujours tu t'en vas. Toujours je te regarde partir. Avec mes doigts vignes, avec ma voix de chatte, avec tout ce qui me rends femme, les petites fleurs en mes cheveux, les fables en mon iris, le doux de ma bouche. Garde les. Sans toi. Je veux bien enterrer mes murmures.

Justifier

6/25/2008

envaler la mer


Dedans ma gorge la houle le sel des yeux implorants mais des ciels augurant l'averse sècheresse des promesses qu'on ne peux tenir. Tu vois là-bas. Les voix qu'on soupçonnent en perte d'oxygène qui se répercutent contre ces cases d'agenda à demi-dévoilés. Faut pas se leurrer.

Un peu de rince-bouche et ça devrait aller qu'on se dit, toujours trop tard. Car l'amorce putréfaction voyage plus vite que le bleu et tu sais, j'en suis à me demander ce que je fais ici. Je cherche mes mots. je tribuche dans ceux-ci bien avant de saisir l'opacité. J'aimerais, oui j'aimerais. Aucun moyen pourtant. Du moins, pas ceux me permettant de me rendre là où je veux maintenant aller. Maintenant que je sais que je le veux. Car tout réside là. Dans ce que je veux. Dans ce que je pense que je vaux. Et ma famille.


Les assiettes attendent d'être remplies. La faim dans les ventres, satisfaite. Les esprits nourris.

Et le soir arrive trop tôt. La nuit, je ne peux la voir tellement que mon souffle est assommé de verbes d'actions et de participes passés. J'aimerais, oui j'aimerais. Faire la vaisselle, plier le linge, raconter une histoire, écrire mon roman, te voir et t'embrasser toutes les nuits que la vie apporte.

Et, je me demande de plus en plus...Mais que fais-je ici. Quel monde veux-je sauver ?

Quel monde peux-je...


Et, même en allant au Gym, en musclant mes bras, mes épaules, mes cuisses, ne pourrais-je pas porter plus que les autres ? Je veux dire. Toutes ces épidemies demandant à vivre de plus roses passions, éloigner la douleur à force de pelletter tout ces nuages tout ces coups d'épées parfois dans l'eau et parfois sur les carences un baume un rideau de vert réalisation, comme si je pouvais abreuver tout ces troupeaux d'anges en bottes d'acier, martellant mon sable en échange de mon chèque de paie, que j'ai de la misère déjà à boucler toutes les boucles de toutes les factures qui tombent des arbres. Que je voudrais...

Même si l'argent n'y pousse pas.

J'entends moi, j'entends le vent à travers qui saigne des 25 cennes partout entre mes jambes. Et, faut apprendre à nager. Sinon on coule dans le rouge.

Je sais pas nager vite. Je vais lentement, puis je prends mon souffle. Je vais un petit peu par petit peu, puis je ferme un peu les yeux sur tout ce rouge, parce que je dois respirer, et ça m'oppresse partout dans ma poitrine.

Comme dans ma gorge, la houle le sel...

6/18/2008

je me suis levée ce matin...


Je me suis levée ce matin, avec la même houle au ventre qu'au coucher, les même questions en boucle qui tiraillent mon estomac à force de mines partout ensevellies dans ce qui est ma peau mon chemin ma vie. Les pieds nus, le plancher collant de restes de la semaine éparpillés sur le prelard, je voulais juste écouter le café couler, juste humer l'odeur de ce matin qui laisse l'eau prendre la saveur de ses grains.

Juste ça.

Être au diapason avec ce vent frais avant la canicule qui ferait coller mon dos contre le dossier de ma chaise de bureau.
J'aurais voulue être encore capable de saisir tout ce ciel bleu entre ma maison et le boulot pour m'en faire des bouquets d'oxygène à emprisonner dans mes poumons entre tout ces gens à aider soutenir entretenir éduquer canaliser orienter...

Mais j'ai perdu un moment la capacité de me sentir libre. La poitrine oppressée par le vide par le trop plein par le blanc de mes jointures car je serrais trop fort ce temps entre mes doigts que j'essaie veinement de rattrapper...Il me glisse entre les yeux et me ride les mains. Il coule à travers un sablier que j'ai longtemps renié à force d'éternité tracé dans un miroire. J'avais fermé mes yeux sur le temps et les gardaient ouverts captant que le bleu du ciel, le blanc des fleurs de pommier, le rouge de leurs yeux à force de pleurer de vie, le vert des feuilles au printemps...


Je me sens vieillir et j'ai peur.


J'ai peur de vieillir de devenir grise d'être toute fripée tellement que je ne peux plus lire entre les lignes, tellement que mon corps me fait mal à me lever le matin, à mettre un pas devant l'autre, que je maudit l'apothéose cannibale de mes maux de ventres, mes varices tabous, mes cernes bleu royal...Mes genoux me font mal si je reste trop souvent assise les jambes croisées, j'ai peur d'attraper le cancer si je mange dans des plats de platics chauffés au micro-ondes si je fûme une clope si je mange des OGM si je vais sous les rayons UVB ...

Et si J'utilise de la crème anti-rides, je vais avoir plus de rides ?

Et la peau d'orange, si je rafermis mes cuisses , elle va disparaître ?

Et si je fais un bébé à 40 ans va-t-il être en santé ?


Je me suis levée ce matin déjà les mains pleines de choses à faire, de linge à plier, de parquet à nettoyer, et j'ai bien vue que je n'y arriverai pas si je continue comme ça. J'ai bien vue que le ventre me pesait comme un avertissement tout en son et en pesanteur, la vie me file à travers tout ces chemins qui se sont creusés en moi, sur moi, par moi...Et, si je pers la notion de savoir conduire, si je me perds dans ces méandres juteux savoureux et appétissant du laisser-aller...

Je pourrais en perdre cette essence qui me rend digne des plus grandes combattantes...


J'espère me coucher ce matin un peu plus libre.


Les yeux un peu plus clairs, le ventre un peu moins noué, les mains papyrus avec encore beaucoup de choses à lire, à écrire, à inventer et à vous raconter..
J'ai encore peur de vieillir...mais je crois que je ne suis pas toute seule...

Demain... Je vais essayer de mieux boire le ciel...