12/29/2006

l'ame en dérive. Mers de souvenirs, aube des paupières lourdes.

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Le temps des fêtes dans ma tête vient avec remise en question et regard tourné vers hier. Et hier, aujourd'hui, se compose de cet enfance dans le fond d'un rang, d'une fuite en avant dans un trouble cacuum, une perte dans une spirale trop de lumières 24 sur 24h. Puis une remontée à la surface, réapprennant à respirer sous l'eau, reprennant les armes. Se foutant des convenances, et des "quand dira-t-on" se construire un future brique par brique, un môme dans les bras, les seins plein de lait, un apart à moitié vide, la solitude, juste être là.

Mon père me manque, le père de mes enfants manque à mes enfants.

Le vide que ces hommes ont laissés dans nos vies est incommensurable. Je dois, j'ai due, marcher sans béquilles, sans me reposer sur personne, sans pouvoir esperer un calme, un doux support. 24 sur 24, 7 jours sur 7, toute l'année, je suis mère. Je suis responsable. Je source. Je pourvoie.

Quand j'étais petite, je jouais à la sirène, j'allais au milie du lac en chalouppe et je me mettais nue, et allais jusqu'à bouffer des algues !

Je parlais aux arbres. Des fois, j'entendais des rires dans le bois, au moment de m'assoupir, alors j'imaginais un peuple dans les fougères, à l'abri des regards, et je continuais ma reverie, a à moitié endormie. heureuse du bruit des feuilles dans le vent, des branches se caressant au gré de la brise, et toute cette douceur du soleil sur mon visage.

Je pense à ça aujourd'hui. Tantôt écrivant, tantôt lisant, j'ai ré-ouvert le Matou, (ça cadre avec l'époque de mes souvenirs)... Je pense à papa, muet, orgeuilleux, fort et rassurant par sa présence.

Je pense à hier. Ce hier qui maintenant trace aujourd'hui, et influence demain.

Quand j'étais petite j't'ai une sirène.
Quand je serais grande... une femme ?

1 commentaire:

Doparano a dit…

Être une belle sirène et se tenir la tête hors de l'eau tout le temps c'est dur dur , t'es forte ma belle sirène.