12/14/2006

Saisir le vol des mots.




L'hiver tarde à venir installer sa ouate de glace sous nos pieds. Et moi, entre mes blanches pages, je troune la nuit, je tourne les rues, me cogne aux coins, me méleange et me trompe de chemin. Tellement certaine, tellement incertaine. En déroute jusqu'à mes chevilles, sous mes bas, sous le nylon et cette laine que j'ai jettée dessus. Ce noir se gavant de ma silouette. Cette luminescence tout autour de mes mains, témoin des gestes.

Oui, ce genre geste qui porte tulipe à ta bouche.
Ce genre même qui nuage les peurs. Les pleurs.

Les mots à l'endroit, ceux souffrant d'embonpoint, ceux en culotte courte, ceux qui boudent. Les mots avaleurs de serpent, ceux qui s'inscrit en bouche comme un bon vin. Je les attrapent aussi. Je les noirs sur blanc. Je les couchent orgie mélangens Orient cassiopée. Sans regard aux origines, à la couleur, à la place occupée dans l'habituel ordre des choses.

Le chaos des mots. L'envol outarde des mots volages. Le Grand V des doigts prit dans'porte. L'espace entre mes deux pieds ainsi se replace. Par le chevauchement des rages de dents sur les piste d'attérissage vertue. Dedans. je joue. Je jouie. Tendre l'autre joue et rire les éclats. Battre l'enfer pendant que chaude je gris toute la nuit. Tel est mon destin.

Et, avec en tête, ce beat 10 degré en haut de zéro, je pieds devant. Consciente des rares bouffées d'air permise, voyant l'éclaircie possible si les si, se jumellent en présent. Doucement. Et, si le temps est propice. Les escapades se feront pluriels sous les autoroutes. Tu es part of me. Ici. Là-bas. En bas de laine ou en costume de soirée.

Je saisi les mots pour te dire. Que je t'aime. Toi.
Et que le grand wind te mind. Oublie pas. Ça.

1 commentaire:

André Cloutier a dit…

Il fait chaud-chaud, je suis cui-cui...